ADWOA ADOBEA-OWUSU
Investigative Reporter
SÉANCE PAR ADWOA
Jour 2
20 mars 2024, 14h05 - 15h15
Getting the story out of Shut Reporting Doors
La session vise à aider les participants à surmonter les obstacles à la liberté d'information, en particulier sur des questions sensibles telles que la dette publique élevée, la corruption ou le manque de transparence, de responsabilité et de bonne gouvernance de la part des gouvernements. Des études de cas seront utilisées au cours de cette session, ainsi que des solutions proposées pour faire connaître l'histoire malgré une liberté limitée. La session comprendra également une table ronde.
Bref profil
Reporter d’investigation pour The Fourth Estate, un projet de journalisme de responsabilité de la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA).
Au sein de The Fourth Estate, elle a produit des rapports qui ont eu un impact. Une enquête menée en 2023 par Adwoa et deux autres reporters a révélé comment une société douteuse de “garantie de revenus” a été payée des millions de dollars par le gouvernement ghanéen sur la base de fausses déclarations faites dans le cadre de l’exécution d’un contrat inutile. L’article a également révélé les détails obscènes d’une extension du contrat qui a permis à la société de recevoir plus de 100 millions de dollars par an de la part du gouvernement du Ghana. Le président Akufo-Addo a ordonné la suspension immédiate du contrat et a chargé KMPG de procéder à un audit et de lui faire rapport. L’enquête est en cours.
En 2021, elle a dénoncé des agents de santé qui acceptaient des pots-de-vin et délivraient de faux certificats de test COVID-19 négatifs à des personnes dont le test était positif. À la suite de cet article, le cabinet du président a ordonné une enquête sur la question et les auteurs ont été réaffectés, tandis que d’autres employés du centre de dépistage de l’aéroport ont été licenciés.
En 2022, elle a dirigé une équipe chargée d’enquêter et de dénoncer la corruption dans le placement des élèves dans les meilleurs lycées du Ghana et a démasqué un syndicat impliqué dans le processus. Huit personnes sont actuellement poursuivies pour leur rôle dans ce scandale. Outre les poursuites judiciaires, le ministère de l’éducation a revu son système de placement afin de permettre aux élèves de choisir davantage d’écoles, ce qui réduira les incidents.